Jean Cavalier

La commune de Bouquet a appelé son Clos communal, « Clos Jean Cavalier ». Nous savons en général que Jean Cavalier a joué un rôle important dans la lutte des protestants pour la reconnaissance de leur foi et la liberté de leur culte. Mais plus précisément, qui était donc Jean Cavalier ?

La Guerre des Camisards s’est déroulée dans les Cévennes de 1702 à 1704, avec quelques sursauts jusque vers 1710. Environ 3000 Cévenols, soutenus par leur foi protestante, réussirent pendant deux années à tenir tête à 25.000 soldats des troupes royales. Ces deux ans de résistance violente s’inscrivent dans un siècle de résistance non violente. Jean Cavalier fut un temps le chef de ces camisards.

Voici une courte biographie qui résume ses hauts faits : « Cavalier Jean, de Ribaute (mas Roux), né le 28 novembre 1681. Fils d’Antoine Cavalier et d’Elisabeth Granier. Goujat de ferme de son oncle LACOMBE de Vézenobre, puis mitron à Anduze. En 1701, repéré dans des assemblées, il part pour Genève. Il en revient en 1702, et après le meurtre de l’abbé du Chaila rejoint dans les Cévennes le groupe des insurgés avec quelques jeunes gens de la plaine ; il redescend en septembre, et de coup de mains en coups de mains, sa troupe s’équipe, s’aguerrit et s’agrandit. Seul ou en association avec Rolland, il dévaste les villages catholiques, brûle les églises, répand la terreur. Il n’hésite pas à attaquer les troupes royales, leur imposant parfois de cuisantes défaites comme celle du Devois de Martignargues en mars 1704. Peu après cependant, en avril 1704, sa troupe est dûrement défaite à Nages, ses « magasins » d’Euzet découverts et pillés. Il entame alors des négociations avec le maréchal de Villars, dépose les armes et part avec une poignée de fidèles. Il rejoint Genève et se met au service du duc de Savoie qui lui donne une charge de colonel. En 1706 il commande un régiment de l’armée anglo-portugaise composé en partie de camisards et de réfugiés (un de ses buts était de rejoindre les Cévennes en passant par la Catalogne), mais cette armée est défaite à Almansa, où il est grièvement blessé. En demi-solde, il fait la navette entre l’Angleterre et la Hollande jusqu’en 1710, et à partir de cette date vit en Irlande de la petite pension qu’il a obtenue. En 1735 il est promu général de brigade, puis en 1738 lieutenant-gouverneur de l’île de Jersey. Il meurt à Chelsea le 17 mai 1740 et est enterré le lendemain dans le cimetière de ce faubourg ouest de Londres; »

Sources : « Mémoires sur la guerre des Cévennes de Jean Cavalier, traduits et annotés par Frank Puaux (Payot 1918), Mémoires de Cavalier (manuscrit de La Haye), Mémoires de Mazel, Marion et Bonbonnoux, BSHPF année 1938 page 41 sur son lieu de sépulture. » – Site  : www.camisards.net

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