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Géographie : Bouquet au coeur des garrigues de Lussan –

Les Garrigues de Lussan

Aiguèze, Argilliers, Belvezet, Bouquet, Brouzet-les-Alès, Castillon-du-Gard, Estézargues, Euzet, Flaux, Fons-sur-Lussan, Fontarèches, Goudargues, La Bruguière, La Capelle-et-Masmolène, Laval-Saint-Roman, Le Garn, Lirac, Lussan, Méjannes-le-Clap, Mons, Montclus, Monteils, Pouzilhac, Rivières, Rochefort-du-Gard, Saint-Hilaire-d’Ozilhan, Saint-Hippolyte-de-Montaigu, Saint-Just-et-Vacquières, Saint-Laurent-la-Vernède, Saint-Maximin, Saint-Paul-les-Fonts, Saint-Privat-de-Champclos, Saint-Quentin-la-Poterie, Saint-Victor-des-Oules, Saint-Victor-la-Coste, Seynes, Tavel, Tharaux, Vallabrix, Vallérargues, Valliguières.

La falaise caractérise ce district. Où que l’on se trouve, les murailles blanches brûlées de soleil dominent la masse sombre des chênes.

Ce district est le plus vaste du département. Il s’étend des gorges de l’Ardèche au nord, jusqu’au poljé de Pujaut au sud ; il jouxte les dépressions d’Alès à l’ouest, d’Uzès au sud et le Bagnolais à l’est. Il s’agit en fait de deux massifs reliés entre eux par l’isthme de Saint-Quentin.

Ce vaste plateau calcaire légèrement ondulé présente de nombreux plis parallèles suivant un axe est-ouest. Il s’abaisse du nord au sud : 350 m dans les garrigues ardéchoises, 300 dans celles de Lussan et 200 dans celles de Valliguières. Seul émerge le mont Bouquet, point culminant à 629 m.

La surface d’érosion qui a taillé cette pénéplaine a tranché les voûtes anticlinales et mis à jour des terrains sous-jacents plus tendres. L’érosion fluviatile a par la suite déblayé ces roches tendres, faisant apparaître au coeur des anciens anticlinaux des micro-dépressions orientées est/ouest. Au sud de la Cèze les plus belles sont au nombre de cinq.

La présence de terrains imperméables a favorisé la présence d’anciens lacs qui se sont évidés par des vallées aujourd’hui sèches. L’étang de la Capelle en est un exemple encore vivant aujourd’hui. Cet étang de 56 ha d’une profondeur moyenne d’environ deux mètres couvre le fond d’un synclinal imperméable recouvert par les argiles. Jadis beaucoup plus important, il occupait toute la dépression jusqu’à Pouzilhac et son trop-plein devait se verser autrefois dans la vallée qu’emprunte la RN 86 au nord de Valliguières.

L’omniprésence de ces nombreuses vallées sèches et l’indigence du réseau hydrographique superficiel sont d’autres traits typiques du modelé karstique du plateau (abondance des lapiés, avens et autres résurgences). Notons encore quelques dolines et lavognes, mais surtout la présence de deux poljés dont le plus vaste, celui du Camellié, peut être inondé temporairement.
Néanmoins, le trait le plus remarquable de ce type de relief karstique reste la présence de nombreux et profonds canyons. Le plus important est celui de la Cèze.

Cette région balayée par le mistral offre des contrastes climatiques assez sévères. L’amplitude thermique journalière favorisée par l’albédo de la roche calcaire est la plus forte du département. La température moyenne annuelle varie entre 12°5 au nord et 14°2 au sud. Les précipitations sont orientées par l’axe rhodanien et varient d’est en ouest de 700 à 1300 mm. Seules les combes légèrement abritées du mistral et les ripisylves présentent un microclimat un peu plus tempéré et une végétation plus riante.

Sur les plateaux, c’est le grand domaine des garrigues boisées qui représentent près de la moitié de la surface totale des différents types de peuplements ; elles devancent les taillis et les garrigues non boisées. Il ne reste qu’une portion congrue aux pinèdes pures ou associées à des taillis et autres boisements morcelés.

Le chêne vert est bien sûr l’essence dominante. Il exerce un quasi-monopole dans les garrigues les plus méridionales, comme celles de Valliguières. Mais il doit partager cette prépondérance avec le Chêne pubescent dans les garrigues de Lussan : profitant des terrains plus humides et de Ia réserve en eau du sol suffisante pour compenser la sécheresse estivale, ce dernier l’emporte alors sur le Chêne vert. On le trouve en petits massifs dans les bas-fond des cuvettes et dépressions et même sur les pentes nord des plateaux quand la période sèche se réduit à deux ou trois semaines : forêts de Massargues, Saint-Victor-des-Oules, Montaigu. Enfin aux environs de Lussan, la recolonisation d’anciens pâturages par le Chêne blanc est particulièrement nette.

A l’abri des plateaux arides, confinés au fond des « boutonnières », quelques villages et hameaux autour desquels céréales, cultures industrielles et vignobles se partagent à parts égales l’essentiel de la S.A.U. En vingt ans celle-ci a perdu près de 50% de sa superficie. Les S.T.H. surtout ont fortement reculé. A un degré moindre les céréales ont aussi chuté. Le bétail et les fourrages ont également diminué mais le bon maintien du vignoble est surprenant, surtout dans cette partie du Gard. »

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